Le bâtiment historique de la place Tahrir, construit par l’architecte français Marcel Dourgnon, devrait être entièrement rénové et équipé de nouveaux systèmes de sécurité et de climatisation. La nouvelle muséographie mettra en valeur l’architecture et l’histoire du monument. Elle retracera également la fondation de l’institution en 1858 par Auguste Mariette qui mit en place, la même année, le Service des Antiquités d’Égypte. Et soulignera l’importance du rôle de l’égyptologue dans les grandes étapes de la constitution des collections et de l’aménagement du musée sur plusieurs sites successifs.
Dorénavant consacré au développement de l’art égyptien, le Musée égyptien de la place Tahrir expose toujours des pièces aussi essentielles pour l’égyptologie que la palette de Narmer, l’une des plus anciennes œuvres mises au jour et la première représentation connue du pharaon qui apparaît en souverain triomphant de ses ennemis (vers 3200 avant notre ère). Il conserve toujours également les célèbres statues de Rahotep et Nofret, devenues des icônes de l’institution, mais aussi le mobilier funéraire de Youya et Touya, les parents de la reine Tiy, épouse d’Aménophis III, qui obtinrent le privilège exceptionnel d’être ensevelis dans la Vallée des Rois réservée aux tombeaux des souverains. Leur sépulture, l’une des rares à avoir échappé au pillage, a révélé des œuvres d’un haut degré de raffinement : masques funéraires en or, sarcophages en bois doré, coffret, char… Quant au trésor de Tanis provenant des tombes des souverains des XXIe et XXIIe dynasties, comprenant notamment le sarcophage en argent ainsi que le masque funéraire et les parures en or de Psousennès Ier, il se déploie désormais dans les salles auparavant dédiées au trésor de Toutankhamon.






