Immortalisés par les tableaux de George Catlin, les photographies d’Edward Sheriff Curtis, les romans populaires comme les westerns, les Indiens des Plaines font partie de notre mythologie universelle. Mais au-delà de cette vision oscillant entre romantisme et manichéisme, ces hommes et ces femmes ont vécu dans leur chair le choc de la conquête et son cortège de malédictions: épidémies, déplacements, confinement dans les réserves, acculturation… Et pourtant, force est de constater que les tribus amérindiennes ont traversé ces épreuves en perpétuant ce qui constitue le fondement de leur identité: leurs croyances, leurs pratiques artistiques, leur relation avec la nature, leur place au sein du cosmos. À l’occasion de l’exposition «Indiens des Plaines» du musée du quai Branly, ce dossier entend faire tomber les clichés entachant encore trop souvent la vision que l’on a de ces peuples. Grâce aux contributions de Michel Petit, qui a passé une partie de sa vie au coeur des réserves, et de Joëlle Rostkowski, ethnohistorienne de renom, voici un tableau infiniment plus vivant et fidèle à la réalité de ces cultures.


