Ce dossier vous invite à retrouver Aurore Dupin, épouse Dudevant, née quand Napoléon avait percé sous Bonaparte, morte au crépuscule de la présidence Mac-Mahon, « galérienne de la plume », exploratrice de l’âme féminine, infatigable créatrice d’individualités et remueuse d’idées, dont l’œuvre foisonnante et inspirée nous rappelle que le siècle de Victor Hugo, de Dumas et de Balzac, fut aussi celui de George Sand. Au XIXe siècle, pendant près de cinquante ans, il n’était pas d’année qui ne vît paraître un ou plusieurs ouvrages signés George Sand, accueillis avec faveur par le public. Les romans de George Sand ne se lisent plus guère sauf ceux dits champêtres qui furent mis au programme des écoles laïques et républicaines, mais son personnage, politiquement très incorrect, briseur de tabous – cité au masculin, comme elle aimait le faire elle-même –, intéresse toujours notre siècle. Elle tenait les femmes pour différentes des hommes mais égales. Elle fut merveilleusement de son temps et un prestigieux exemple pour les femmes et les hommes de tous les temps, car, s’affranchissant des contraintes, des préjugés et des conventions de son époque, elle voulut, et sut, vivre sa vie.