Les systèmes symboliques, essentiellement axés autour du thème animalier pendant le Paléolithique, subissent d’importantes modifications avec l’avènement du Néolithique. L’être humain est maintenant presque toujours placé au premier plan, quasiment toute l’iconographie dite « holocène » en témoigne. À plus d’un titre, les images présentées dans ce dossier sont l’écho de l’époustouflante complexité de sociétés aux portes de l’Histoire. En 1984, à l’occasion du premier colloque de Saint-Pons-de-Thomières, dans l’Hérault, André D’Anna constatait : « L’art néolithique, dont les statues-menhirs sont l’une des plus spectaculaires manifestations, semble avoir actuellement une réputation inférieure à celle de l’art paléolithique ; c’est à nous d’y remédier. » Quarante ans plus tard, la situation n’a guère changé. Il s’agit donc, pour les vingt-trois auteurs réunis au sein des pages suivantes, de perpétuer cette tâche.