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Le territoire de l’actuel département de la Haute-Saône a été profondément marqué par la spectaculaire campagne de reconstruction des édifices civils et religieux qui, au XVIIIe siècle, a touché l’ensemble de la Franche-Comté après son annexion au royaume de France en 1678.

Liés à un essor économique et démographique sans précédent, d’innombrables chantiers concernèrent les châteaux et abbayes, mais plus encore les édifices paroissiaux et bâtiments publics des villes, bourgs et villages. Toute une part de cette activité architecturale, fermement encadrée par l’administration royale, a été favorisée par les importants revenus forestiers des familles aristocratiques, des ordres religieux, des corps municipaux ou des communautés d’habitants.

Les actes de ce 179e congrès de la Société française d’archéologie sont une invitation à découvrir, à côté de plusieurs monuments de l’époque médiévale ou de la Renaissance ayant échappé aux destructions, des réalisations prestigieuses comme les châteaux de Saint-Rémy et de Champlitte, plusieurs ensembles monastiques encore trop méconnus, l’exceptionnel établissement thermal de Luxeuil-les-Bains ou les bâtiments des forges de Baignes, la demeure néoclassique d’un maître de forges et toute une série d’églises paroissiales représentatives de l’art de construire au XVIIIe siècle en Franche-Comté ou se faisant l’écho des évolutions stylistiques de l’architecture française.