Reporter intrépide et aventurière, Nellie Bly ne s’est jamais laissée intimider par les défis. Elle a parcouru le monde, bravé la guerre et défié les préjugés, pour devenir une pionnière du journalisme.
Une jeunesse difficile
Elizabeth Jane Cochrane, de son vrai nom, naît le 5 mai 1864, en Pennsylvanie, aux États-Unis. Surnommée « Pinky » car elle est toujours vêtue de rose, la petite fille est dotée d’un caractère bien trempé. Elle n’a que 6 ans lorsque son père meurt. Sa mère doit élever seule ses cinq enfants et se remarie avec un homme violent, dont elle se sépare rapidement. Dans ces années difficiles, l’écriture devient le refuge d’Elizabeth : elle adore inventer des histoires, composer des poèmes et se révèle assez douée ! Elle rêve d’en faire son métier… Cela lui plairait bien plus que les postes de gouvernante ou de demoiselle de compagnie qu’elle doit accepter pour gagner sa vie.
Le métier de ses rêves
Une occasion se présente lorsqu’elle a 19 ans : révoltée par un article qui dénigre le rôle des femmes dans le monde du travail, elle écrit une lettre enflammée au rédacteur en chef du journal. Son texte est si bien tourné que ce dernier propose à la jeune fille de l’engager ! La voilà donc journaliste sous un pseudonyme : Nellie Bly. Ses premiers articles sont consacrés aux conditions de vie des ouvriers. Elle n’hésite pas à se faire embaucher dans une usine pour mieux comprendre leur quotidien. Ses reportages remportent un grand succès, mais suscitent la colère des patrons d’usine qui font pression auprès du journal pour mettre fin à ces enquêtes dérangeantes. Le rédacteur en chef du journal finit par céder et relègue Nellie aux rubriques culture et jardinage.
Une folle proposition
Ce travail est bien trop ennuyeux pour l’audacieuse Nellie, qui part tenter sa chance à New York. Elle postule dans un journal prestigieux, le New York World. Le patron lui promet le poste contre un défi de taille : infiltrer un asile psychiatrique pour femmes, afin d’écrire un reportage…







