N° 51 - Avril 2010
ISSN : 2426-0096
C'est pour mettre en valeur un rare cabinet-écritoire namban donné en 1918 et récemment identifié dans ses réserves que le musée de Brou a eu l'idée d'une exposition sur les laques japonais. Rapidement le projet s'est orienté non pas vers une présentation de l'art japonais d'exportation autour de 1600, qui aurait dû faire appel aux collections bien connues conservées au Portugal et au Japon, mais vers une exploration des richesses des musées français en laques anciens du Japon. Le choix s'est volontairement limité à la période antérieure à l'époque Meiji qui débute en 1868, marquée par une véritable mutation sociale et économique du pays qui opte pour l'occidentalisation après une longue période d'isolement. Le musée d'Arras, sollicité dans l'enquête, a également repéré, dans ses réserves, un cabinet namban inédit et a souhaité accueillir ensuite l'exposition « L'Or du Japon ». Ce numéro hors série est le petit catalogue de ces deux expositions
En Occident comme en Asie, le choix des méthodes de restauration du laque est vaste. États-Unis, Canada et Royaume-Uni ont une approche très méthodique et scientifique, axée sur les techniques et les matériaux modernes (utilisation quasi systématique de résines synthétiques), et complétée par de nombreuses études des techniques traditionnelles et de l'iconographie asiatique. L'Allemagne est proche de cette orientation mais son savoir-faire traditionnel dans l'artisanat d'art permet, en outre, une meilleure synthèse des techniques traditionnelles et modernes. Les recherches scientifiques y sont très poussées, comme elles le sont aussi au Portugal, qui par son histoire détient de riches collections de laques et possède un savoir-faire traditionnel enrichi d'échanges réguliers avec le Japon.
Auteur : Anne Jacquin
Magazine : L'Estampille/L'Objet d'Art hors-série n° 51 Hors-série Page : 48-53
Date : 03/05/2010