Dans le numéro 218, Virgule vous a mis au défi de composer un poème célébrant l'alliance de deux notions contraires, comme le fit Charles Baudelaire ! Vous avez relevé ce défi avec brio. Afin de vous récompenser, nous vous offrons l'opportunité de voter pour les poèmes que vous souhaiteriez voir apparaître dans le prochain numéro de Virgule. Vous avez jusqu'au 20 septembre pour exprimer votre choix. Je vote ici !
Poème 1 : Sélène
La mort et la vie
Se toisent comme deux vieux ennemis
Que l’univers aurait réunis
Entrelaçant la main faucheuse de vies
Et celle représentant la vie et ceux qui sont enchaînés à ses limites et à ses infinis.
Et le poète venant ajouter sa main aux deux déjà unies pour toujours
Se laisse entraîner, volant, planant dans ce qu’on appelle le voyage.
Poème 2 : Emma
Comme tous les samedis
Je rendais visite à mon père.
Il faisait chaud aujourd'hui
Et je rêvais de fraicheur, d'air
Enfin, j'arrivai. Je poussai
Le portail, émerveillé.
La végétation ne cessait de s'étendre,
Tendant ses mains vertes jusqu'aux dalles couleur cendre
Il faisait bon et j'étais peu à peu pris de langueur.
Le vent apportait le chant d'un oiseau et le parfum des fleurs.
Une larme roula sur ma joue
Je me levai pour cueillir des primevères,
Jeter des pierres, faisant tout
Tout pour oublier que je me trouvais dans le cimetière où était enterré mon père.
Poème 3 : Shanti
Nos éphémères amours sont l'éternité vidée
Qui ne s'amoindrira point, les années passant.
Cet alliage entre nos cœurs m'est harassant
Et le temps, d'une infernale rapidité.
Ainsi dans ta belle âme inlassablement vivante
Règne la Mort, dévastée dans un champ d'avoine
Dont notre floraison se fera bien présente,
Arrosée par mes larmes et par quelques pivoines.
Lorsque passionnément tu seras enfin mort,
Je serai seule mais néanmoins dévastée
Je m'écroulerai, te maudissant sans remords
Nos éphémères amours sont l'éternité brisée.
Poème 4 : Lili
La fleur est d’une beauté irréelle et si attirante,
Le mal, lui, est d’une logique absolument repoussante,
Ils forment un ensemble non fiable,
Ils s'assemblent et créent une œuvre si louable.
Les maux de l’humanité régnant en elle,
Elle raconte notre histoire, pauvres mortels,
Elle attire les âmes errantes,
Elle est d’une présence imposante.
Imprégnant leurs existences au fond nos cœurs,
Elle nous séduit avec son langage,
Elle chasse toutes nos peurs.
Nous libérant de nos cages,
Elle nous offre la liberté,
Elle est notre précieuse alliée.
Poème 5 : Victoire
Les prisonniers des fils du temps
Le Temps, maitrisé par le Tireur de fils
Est-il un ennemi ou un allié ?
A dire vrai, si sa pensée ne vient pas du plus profond de son âme facile,
Seule l’impénétrable parole voudra nous en parler
Ursule luttera, tandis qu’ Amenadiel, soldat divin, le freinera
Mais la vérité est telle que, l’apprendre,
Serait comme une flamme qui s’élève, pour se faire entendre de
Ce porteur de lumière, a qui le temps obéit au moindre claquement de doigts
Assumer sa voie, ses responsabilités et le faire entendre si fort
Qu’Il saura l’écouter en homme digne et d’or.
Poème 6 : Héloïse
Un voyage :
Sur la mer de la tranquillité
Une voile à l’horizon
Gonflée d’espoir
Qui part conquérir
Un nouveau soleil
Rouge comme le sang
Transparent tel l’éphémère
Reviendra chargée d’espoir
D’une odeur nouvelle
Des rivages lointains qui
Changent souvent la vie de ceux,
Qui ont foulé cette nouvelle terre.
Jamais plus ils ne seront les mêmes
Qu’autrefois, elle a changé leurs yeux
Elle a changé leurs voix, leurs mains
Mais surtout elle a changé leur cœur.
Poème 7 : Coline
Îles japonaise
Nuit noire étalée
Ce soir étoilée
Dans un ciel sans aucun nuage.
Éclaire la nuit
Lumière infinie
La lune, un astre sans visage.
Le calme se fait ressentir
Je laisse paraître un sourire.
L’eau de la rivière
S’en va vers la mer,
Océan qui se refroidit.
Glisse sur le sable;
Raconte une fable,
Aux îles de ce paradis.
Le calme se fait ressentir
Je laisse paraître un sourire.
Pagode impériale
Son jardin central
Rempi de sakuras en fleurs.
Jardin aux mille arbres,
Statues tout en marbre,
Chassent les peurs, place au bonheur.
Le calme se fait ressentir
Je laisse paraître un sourire.
Poème 8 :
Souvenirs
Un sourire manqué
Une rose fânée
Tout mon esprit hanté
Par ses beaux yeux bleutés.
Si douce odeur fruitée
Son étreinte serrée
Ses traits plein de beauté
Ses rires enchantés.
Sa tendre voix aimée
Tous ses regards charmés
Un grand amour prouvé.
Son visage éclairé
Ses joues un peu rosées
Ses adieux effacés.