Installé à flanc de coteau, sur une petite colline faisant face à la mer (à 250 m à peine), il se situait alors à 2 km à l’extérieur des remparts.
Des fosses de plantation
Tel est le paysage antique que les archéologues de l’Inrap ont reconstitué à Marseille à partir d’un terrain fortement bouleversé par les remblaiements des XIXe et XXe siècles. Après un important décapage et une dépollution des sols contaminés par le passé industriel de la zone, les niveaux antiques ont révélé des fosses de plantation de trois ensembles s’étalant entre le Ve et le IIe siècle avant notre ère.
Polyculture antique
Celles-ci relèvent de deux techniques agraires attestées par les sources écrites : un premier vignoble, mis en culture aux Ve et IVe siècles, reposait sur de petites fosses quadrangulaires peu profondes ; les deux autres présentent des tranchées continues (dont certaines sur plus de 19 m), marquées par des surcreusements destinés aux pieds de vigne et à leur tuteur (dont l’empreinte est encore parfois visible) et accompagnées de fosses perpendiculaires visant à faciliter la propagation naturelle des ceps (marcottage). La présence de deux silos circulaires pourrait être l’indice d’une activité céréalière intercalaire : la parcelle serait donc le témoin d’une polyculture antique mentionnée par les textes, mais qui n’avait jusqu’ici pas été prouvée par l’archéologie.










