Selon Le Monde, le musée a confirmé à l’AFP la nouvelle parue vendredi 5 décembre dans La Tribune de l’art : une importante fuite d’eau a endommagé « entre 300 et 400 ouvrages » de la bibliothèque du département des Antiquités égyptiennes. D’après Francis Steinbock, administrateur adjoint du musée du Louvre, « aucun ouvrage patrimonial n’est concerné par ce dégât », qui n’aurait touché que des revues d’égyptologie et de la documentation scientifique, « des documents extrêmement utiles et très consultés » mais « pas du tout uniques au monde ».
« En obsolescence totale »
L’administrateur adjoint a reconnu que le réseau hydraulique ayant causé la fuite, qui alimente des équipements de chauffage et de ventilation, était « en obsolescence totale ». Cet aveu confirme certaines conclusions de la Cour des comptes. Dans son rapport sur la gestion et les flux financiers du musée remis début novembre, elle notait que « les travaux de mise aux normes technique et de restauration du palais ont pris un retard important malgré la multiplication des avaries ». Le 17 novembre, le musée avait annoncé la fermeture de la galerie Campana en raison de la « particulière fragilité de certaines poutres portant les planchers du deuxième étage de l’aile sud ».
Préavis de grève
En réaction à ces incidents, l’ensemble des organisations syndicales du Louvre (CFDT-CGT et SUD) a voté lundi 8 décembre un préavis de grève, reconductible, pour le 15 décembre. Objectif : « une modification des projets portés par la direction afin de hiérarchiser et prioriser les travaux à venir en concentrant les moyens humains et financiers sur les urgences […], remise en état du bâtiment, protection du palais, de ses collections, de son public et de son personnel ».










