N° 373 - janvier/fevrier 2016
ISSN : 1141-7137
À l’occasion de l’exposition sur l’Équateur du musée du quai Branly, les Dossiers d’Archéologie consacrent un numéro à la ceinture tropicale du Globe. Les peuplements qui s’y trouvent ont été si brutalement modifiés par l’arrivée des Occidentaux que désormais seule l’archéologie est à même de retrouver leur histoire et leurs modes de vie antérieurs. Ces régions livrent des découvertes inédites sur la naissance des techniques et l’organisation des sociétés, au point que l’archéologie des tropiques est aujourd’hui à l’origine des plus grandes avancées scientifiques et ouvrent des perspectives nouvelles à l’archéologie des milieux tempérés.
On estime que jusqu’à 20?% des ressources de l’organisation terroriste Daesh proviendrait de la commercialisation sur le marché international d’antiquités provenant de pillages de sites (comprenant la fabrication de faux). Selon l’Unesco, leur trafic illégal a augmenté de 500?% depuis le début de la guerre. Signe d’une prise de conscience du marché de l’art, le 18 novembre, dans un contexte rendu particulièrement sensible en raison des attentats récents, se tenait à l’hôtel Drouot une table ronde réunissant les principaux acteurs du milieu afin de poser les jalons de règles communes de déontologie. La veille, Jean-Luc Martinez, président-directeur du Louvre, également présent à la table ronde, rendait son rapport sur la protection du patrimoine en situation de conflit armé, commandé par le président de la République en juin dernier. Voici des extraits des prises de position des intervenants sur un problème qui ne fait que commencer.
Auteur : propos recueillis par Ludivine Péchoux
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 373 Page : 74-75