N° 356 - Mars/Avril 2013
ISSN : 1141-7137
Depuis une quinzaine d'années, les historiens et archéologues croisent sources écrites et matérielles pour faire surgir de l'ombre des acteurs longtemps oubliés de l'histoire: la femme enceinte ou impatiente de l'être, la jeune maman, le nouveau-né, le nourrisson, la sage-femme et la nourrice. Les chercheurs ont fait apparaître des sujets d'étude inexplorés autour des relations nourricières, des conditions de santé, des rites de passage, des pratiques funéraires et magiques. Ce numéro des Dossiers d'Archéologie présente les facettes de ce renouveau qui revisite de nombreuses idées reçues.
Le lien entre les sépultures des femmes mortes en couches et des enfants mort-nés est d’habitude invisible dans les nécropoles, car ces enfants ont fait l’objet d’un traitement funéraire à part. Comment distinguer la maternité au sens corporel, social, voire symbolique à partir du matériel archéologique funéraire? La femme enceinte est la seule défunte identifi able avec son propre enfant sans analyse ostéologique. Dans de très rares cas, le dispositif funéraire permet de saisir son statut social et sa relation avec le futur enfant. À la tombe athénienne de la «Rich Lady» datée de l’époque géométrique (vers 850 av. J.-C.), s’ajoute désormais une sépulture d’Amphipolis.
Auteur : PAPAIKONOMOU (I.-D.) - MALAMIDOU (D.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 356 Page : 32-35