N° 343 - Janvier/février 2011
ISSN : 1141-7137
Ce mois-ci dans votre revue d'archéologie : Les voies romaines On estime qu'à l'apogée de l'empire, Rome disposait d'un réseau de près de 100 000 km de routes équipées pour être praticables en toutes saisons. Construit et entretenu en partie aux frais de l'État romain, essentiel pour asseoir l'autorité de Rome et faciliter les déplacements rapides, ce réseau viaire, qui prolonge jusque dans les contrées les plus reculées la grande voie maritime de la Méditerranée, est un puissant vecteur de contrôle politique et administratif mais aussi de développement pour le commerce ou les mouvements des hommes et des idées.
Au cours des dernières décennies, l'avancée des connaissances sur les voies de communication terrestres de l'Hispanie résulte essentiellement de découvertes épigraphiques car les recherches sur les chaussées elles-mêmes ont quelque peu marqué le pas. Si les prospections de terrain sont nombreuses et, en général, soignées, on constate que les vestiges de chaussée ont rarement fait l'objet de véritables fouilles. Il convient en outre de déplorer que l'on ait continué à faire disparaître des chaussées romaines sans les étudier. C'est ce qui est arrivé à la via Augusta à l'est de Cordoue et à la via Emerita-Hispalis au sud de Mérida. Une vigilance accrue s'impose donc aujourd'hui, en raison de la multiplication des travaux routiers et du grand développement des autoroutes.
Auteur : Sillières (P.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 343 Page : 72-77