N° 343 - Janvier/février 2011
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ISSN : 1141-7137
Ce mois-ci dans votre revue d'archéologie : Les voies romaines On estime qu'à l'apogée de l'empire, Rome disposait d'un réseau de près de 100 000 km de routes équipées pour être praticables en toutes saisons. Construit et entretenu en partie aux frais de l'État romain, essentiel pour asseoir l'autorité de Rome et faciliter les déplacements rapides, ce réseau viaire, qui prolonge jusque dans les contrées les plus reculées la grande voie maritime de la Méditerranée, est un puissant vecteur de contrôle politique et administratif mais aussi de développement pour le commerce ou les mouvements des hommes et des idées.
Le désert oriental d'Égypte est traversé par des pistes qui empruntent les itinéraires naturels d'un milieu géographique contrasté : dorsale montagneuse le long de la mer Rouge, vallées sèches, encaissées en amont, et s'élargissant, vers l'aval, pour former de vastes horizons sablonneux ponctués de buttes gréseuses. Les tracés sont rarement matérialisés, les milliaires y sont inconnus. La via nova Hadriana, aménagée au IIe siècle, semble constituer une exception puisque sa surface a été épierrée et jalonnée de cairns. Les hommes se sont aventurés depuis la plus haute antiquité dans ce désert, non seulement pour accéder à la mer, mais aussi pour exploiter ses richesses minérales.
Auteur : Reddé (M.) - Brun (J.-P.) - BÜLOW-JACOBSEN Adam - CUVIGNY Hélène
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 343 Page : 60-67