N° 342 - Novembre/Décembre 2010
ISSN : 1141-7137
En novembre dans votre revue d'archéologie : l'architecture grecque Chacun – le touriste comme l'amateur cultivé, l'archéologue travaillant en Grèce ou dans un autre pays – croit connaître l'architecture grecque, grâce à son édifice emblématique : le Parthénon, qui apparaît si souvent sur des écrans ou des photographies publicitaires sans qu'il soit nécessaire de le nommer, un privilège dont jouit parfois aussi le temple de Poséidon au cap Sounion. Pourtant, il paraît nécessaire de bousculer cette image figée et quelques autres idées reçues.
À côté des quartiers ou des villes aux rues obliques ou en lacets, dont Athènes et plusieurs cités en hauteur (Latô en Crète, Théra…) sont des exemples frappants, les Grecs ont connu assez tôt un urbanisme régulier où les rues se coupent à angle droit en formant des îlots d'habitation rectangulaires, à la superficie en général – mais pas toujours – identique. Ce plan est souvent qualifié par les archéologues
d'«?hippodamien?» ou «?hippodaméen?», Hippodamos de Milet étant considéré comme son promoteur?; selon plusieurs manuels d'archéologie, il l'aurait lui-même appliqué à la reconstruction de sa ville natale, détruite par les Perses en 494. Mais quel rôle exact a-t-il joué et jusqu'à quel point les Grecs ont-ils privilégié l'urbanisme orthogonal, sachant que ce plan a été mis à contribution à toutes les époques et dans tous les pays, surtout pour des villes neuves ?
Auteur : Hellmann (M.-Ch.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 342 Page : 64-71