N° 334 - Juillet/Août 2009
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ISSN : 1141-7137
Si le site de Hatra en Irak est bien moins célèbre que celui de Palmyre en Syrie, c'est sans doute qu'il n'a pas été illustré par une histoire aussi romanesque que celle de la reine Zénobie et qu'il se trouve à l'écart des circuits touristiques. Pourtant, les ruines de cette cité du désert, capitale d'un petit royaume situé tantôt dans la mouvance parthe, tantôt sous tutelle romaine, sont spectaculaires. Elles témoignent, à travers l'architecture, la statuaire, d'une culture de contact et de métissage, située entre monde classique et monde perse, tandis que les inscriptions hatréennes révèlent une population araméo-arabe avec un fort héritage mésopotamien.
Il y a exactement 100 ans, Ernst Herzfeld, qui devint par la suite le premier professeur d'archéologie du Proche-Orient au monde, évalua la topographie historique de la Mésopotamie du Nord en ces termes : « Es gibt schlechterdings keine Stadt, die man Hatra benachbart nennen könnte, als Assur » (Il n'existe pas une autre cité que Assur que l'on peut situer à proximité de Hatra, d'après Herzfeld 1907, p. 232). Il rentrait tout juste de fouilles à Assur, où les strates de la période arsacide avaient été soigneusement décrites pour la première fois. Le rôle
d'Assur durant la période arsacide a néanmoins été obscurci par la fixation des spécialistes sur le passé plus ancien et plus glorieux de la ville, et par les ruines imposantes de Hatra. Cet article offre donc une perspective originale sur la relation entre ces deux villes.
Auteur : Hauser (S. R.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 334 Page : 72-77