N° 311 - Mars 2006
9,90 €
ISSN : 1141-7137
Tout comme les premiers empereurs romains chrétiens, en particulier Constantin, les rois de France ont voulu se faire inhumer dans une basilique prestigieuse qu'ils avaient particulièrement honorée de leur vivant et où ils souhaitaient reposer. C'est ainsi que Clovis, rompant avec la tradition barbare de sépulture sous tumulus, fit construire au sommet d'une colline qui domine la rive gauche de Lutèce, une basilique dédiée aux Saints-Apôtres qui était vraisemblablement liée à à mausolée funéraire, sans doute de plan centré. Ses successeurs firent de même mais dans d'autres édifices (Sainte-Geneviève, Saint-Germain-des-Prés, Saint-Denis). Les Carolingiens reprirent cette coutume mais se firent inhumer eux aussi, en différents endroits. Il fallut attendre Saint Louis pour voir se définir une véritable politique funéraire s'agissant des rois, des reines et des enfants de France. Il choisit, pour ce faire, l'abbatiale de Saint-Denis qui devint ainsi le ?cimetière des rois?.
La dernière demeure de Philippe Ier est l'une des rares sépultures royales qui n'a pas été violée. Ouverte une première fois au XIXe s., c'est en 1958 que l'on procède à une véritable étude archéologique, en particulier sur le corps et les vestiges qui lui sont associés. Les analyses de laboratoire nous révèlent ainsi comment la dépouille royale a été traitée.
Auteur : Georges (P.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 311 Page : 12-21