N° 311 - Mars 2006
9,90 €
ISSN : 1141-7137
Tout comme les premiers empereurs romains chrétiens, en particulier Constantin, les rois de France ont voulu se faire inhumer dans une basilique prestigieuse qu'ils avaient particulièrement honorée de leur vivant et où ils souhaitaient reposer. C'est ainsi que Clovis, rompant avec la tradition barbare de sépulture sous tumulus, fit construire au sommet d'une colline qui domine la rive gauche de Lutèce, une basilique dédiée aux Saints-Apôtres qui était vraisemblablement liée à à mausolée funéraire, sans doute de plan centré. Ses successeurs firent de même mais dans d'autres édifices (Sainte-Geneviève, Saint-Germain-des-Prés, Saint-Denis). Les Carolingiens reprirent cette coutume mais se firent inhumer eux aussi, en différents endroits. Il fallut attendre Saint Louis pour voir se définir une véritable politique funéraire s'agissant des rois, des reines et des enfants de France. Il choisit, pour ce faire, l'abbatiale de Saint-Denis qui devint ainsi le ?cimetière des rois?.
Le sépulcre de Louis XI et le monument qui le surmontait ont connu une histoire mouvementée. Sources historiques, visites et fouilles arrivent aux mêmes constatations. À la fin du XIXe s., le nombre de crâne évolue dans le caveau, ce qui jette alors le discrédit sur les témoignages antérieurs, voire sur l'authenticité des restes présents. Une mission d'expertise récente permet d'apporter de nouveaux éléments de réponse.
Auteur : Georges (P.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 311 Page : 92-99