N° 306 - Septembre 2005
ISSN : 1141-7137
La datation du Linceul de Turin en 1988 a sans doute popularisé la méthode de datation au carbone 14 auprès du grand public, mais les archéologues connaissent son intérêt depuis plus longtemps. Depuis sa découverte et les toutes premières mesures faites en 1949 et 1950, la méthode de datation par le carbone 14 (ou radiocarbone) a suscité un grand intérêt dans le domaine de l'archéologie. Cette méthode a permis de fournir des milliers de dates et de fixer ainsi toute la chronologie de la préhistoire et de l'histoire de l'homme moderne. Ses applications sont multiples, et le présent dossier vous fournit quelques exemples pertinents des études et des résultats (parfois contestés) auxquels cette méthode a abouti. Moyen de datation mais également instrument d'identification d'une oeuvre d'art ou d'une relique précieuse, le carbone 14 demeure, aujourd'hui, un moyen d'investigation incontournable.
La méthode de datation par le radiocarbone est bien connue parce qu'elle a permis de dater des objets célèbres comme le Linceul de Turin, les belles peintures pariétales de la grotte Chauvet ou encore des momies comme l'homme des glaces ?Ötzi? trouvé dans un glacier en Italie.
Cette méthode peut être aussi utilisée pour contribuer à l'expertise de certaines œuvres d'art. Elle ne permet pas d'authentifier une œuvre mais uniquement de dater son support : le bois d'une statue ou la fibre de lin composant la toile d'une peinture, l'authentification restant à la charge d'autres spécialistes en art.
Auteur : Oberlin (Ch.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 306 Page : 66-71