N° 299 - Décembre 2004/Janvier 2005
ISSN : 1141-7137
Le grand public connaît l'histoire de Guillaume le Conquérant, mais celle des chevaliers normands de la péninsule Italienne et de Sicile demeure encore trop confidentielle et suscite toujours autant d'étonnement. Pourtant la réussite de ces imigrés normands, partis vers la Méditerranée sans projet défini, manifeste de la ténacité et le l'esprit d'initiative. Pour s'imposer dans un pays partagé entre Lombards, Byzantins et Arabes, il fallut que ces Normands de modeste origine fassent preuve de puissance physique et d'intelligence politique.
Les chevaliers du royaume normand de Sicile constituaient une classe fermée à laquelle ne pouvaient accéder que les fils de ceux qui étaient déjà chevaliers. Les enfants étaient entraînés dans l'art des armes jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge de la jeunesse (adolescence), à seize ans : ils étaient alors adoubés au cours d'une cérémonie calquée sur l'exemple normand. Les chevaliers féodaux tiraient leur subsistance de la possession d'un fief, les mercenaires du paiement d'un salaire. Les chevaliers faisaient leur service militaire dans l'armée du roi, au sein d'une force armée extraordinaire, préparée pour défendre le royaume du péril d'une invasion, et dans le devoir d'escorte et de défense locale.
Auteur : Cuozzo (E.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 299 Page : 60-67