N° 253 - mai 2000
ISSN : 1141-7137
L'homme de terrain qu'est l'archéologue a de plus en plus besoin de l'homme de laboratoire qu'est le physicien ou le chimiste. Qu'il s'agisse de détecter des vestiges invisibles, de dater des structures ou d'analyser un matériau, c'est d'abord aux méthodes physiques et chimiques qu'il a recours. Sans elles, en effet, il en est réduit à des solutions moins efficaces. Mais pour assurer la pleine efficience de cette interaction, il faut obligatoirement passer par le dialogue. L'homme de terrain doit expliquer ses connaissances et ses méthodes, sa problématique et ses attentes à l'homme de laboratoire qui ne les comprendra jamais mieux que sur une fouille. Inversement, celui-ci doit expliquer son travail à l'archéologue, et de préférence dans son laboratoire. Ce Dossier d'Archéologie veut ainsi montrer que l'interdisciplinarité est plus que jamais nécessaire et indispensable au travail de l'archéologue comme à celui du physicien et du chimiste, et que l'avenir de ces sciences en dépend.
La Microscopie Raman, un outil de sauvegarde et de prévention. C'est ainsi que peut être considérée de nos jours cette méthode d'analyse relativement récente appliquée depuis peu aux domaines de l'art et de l'archéologie. Son application aux métaux archéologiques, et plus précisément aux produits de corrosion qui leur sont associés, reste un des domaines d'étude les plus prometteurs.
Auteur : Smith (D.) - Bouchard (M.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 253 Page : 60-61