N° 235 - juillet/août 1998
ISSN : 1141-7137
L'appellation Grande Grèce dont l'expression apparut entre la fin du VIe siècle et le milieu du Ve siècle av. J.-C. recouvre l'Italie méridionale au temps de la colonisation hellénique, mais pas la Sicile semble-t-il. Rédigé par quelques représentants des principales équipes internationales qui y travaillent, ce recueil tente de donner une idée de la richesse des sites de Grande Grèce, de l'intérêt des découvertes, de la floraison d'un art, de l'évolution des connaissances et des théories.
Dans l'Enquête d'Hérodote (8, 144), les Athéniens, au lendemain de Marathon et Salamine, énumèrent les signes fondamentaux de l'identité grecque au nom de laquelle ils refusent l'alliance avec la Perse : sanctuaires et sacrifices y figurent avec la parenté de sang, la communauté de langue, de mœurs et de coutumes. Hérodote encore, témoin privilégié du regard porté par les Grecs du Ve siècle sur la colonisation, puisqu'il participa à la fondation de la colonie panhellénique de Thourioi en 444 av. J.-C, rappelle qu'au moment de quitter leur cité assiégée par les Perses, les Phocéens embarquent sur leurs navires, femmes, enfants, biens mobiliers ?avec les statues des dieux et les autres offrandes? (1,165).
Auteur : Rouveret (A.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 235 Page : 84-95