N° 221 - mars 1997
ISSN : 1141-7137
Angkor, capitale de l'empire khmer, ensemble architectural unique, a été le berceau d'une civilisation capable de concilier les plus hautes valeurs spirituelles et les exigences du quotidien. Spiritualité, architecture, urbanisme, économie, agriculture se mêlent et atteignent un point d'équilibre et d'épanouissement exceptionnels. Autant de raisons pour lesquelles le site d'Angkor fait partie du patrimoine mondial de l'UNESCO et fait l'objet d'actions pour la préservation de ses monuments et la protection de son environnement
Le site d'Angkor tout entier, tel qu'il est aujourd'hui défini avec ses 40 000 hectares, et même très largement autour de cet espace, forme une zone archéologique particulièrement dense, on le sait depuis longtemps, et largement inconnue en ce qui concerne son sous-sol historique. Il est vrai que les hommes qui se sont succédé à la tête de la conservation des monuments ont porté un intérêt presqu'exclusif aux temples, et on peut les comprendre : la beauté des sanctuaires justifie tous les soins apportés à les restaurer ou tout au moins à enrayer leur ruine, le travail était, et reste, immense, les moyens limités. Ces monuments sont toutefois des documents historiques qui doivent aussi être étudiés en tant que tels et la restauration et le démontage des temples en vue de leur évolution au cours des siècles.
Auteur : Jacques (C.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie n° 221 Page : 48-51