N° 20 - Avril 2011
ISSN : 1141-7137
Ce mois-ci dans votre revue d'archéologie : On croyait connaître Saqqâra qui avait fait l'objet d'un numéro des Dossiers d'Archéologie (aujourd'hui épuisé) il y a 20 ans. Mais depuis, les découvertes exceptionnelles se sont multipliées et donnent une vision nouvelle de ce qui fut l'un des lieux les plus sacrés de l'Égypte ancienne. Elles bousculent les idées reçues sur le monument emblématique du lieu – la pyramide de Djéser – et ont dévoilé l'importance de celles des reines de l'Ancien Empire. Elles mettent en lumière le rôle prééminent que garda Memphis au temps de la Vallée des Rois et révèlent la pérennité du site, dont on peut aujourd'hui retracer l'histoire sur près de 4000 ans, des premières dynasties jusqu'à la conquête arabe.
Bien qu'au Nouvel Empire la nécropole royale ait été transférée à Thèbes dans la Vallée des Rois, le plateau de Saqqâra accueillit de nombreuses tombes, témoins de l'importance que conserva Memphis comme métropole religieuse, administrative et militaire. Si les témoignages contemporains des premiers pharaons de la XVIIIe dynastie sont rares, ils ne font que refléter les lacunes dans l'exploration du site. Ils se multiplient sous le règne d'Amenhetep III (1391-1353 av. J.-C.), qui dédia un sanctuaire au taureau
sacré Apis, et se poursuivent jusque sous Ramsès II (1290-1224 av. J.-C.) dont le fils Khaemouaset consacra et restaura plusieurs monuments de Saqqâra. Dans l'état actuel des découvertes, la période la mieux connue et qui a livré les plus nombreux chefs-d'oeuvre correspond au règne d'Akhénaton et de ses premiers successeurs.
Auteur : RAVEN (M.J.)
Magazine : Dossiers d'Archéologie hors-série n° 20 Page : 46-49