N° 545 - juillet/août 2016
ISSN : 0570-6270
Cet été Archéologia vous propose un grand dossier sur les prestigieux chantiers de l’École française d’Athènes; de Délos à Malia, de Philippes à Delphes, vous découvrirez les 150 ans d’histoire d’une institution fondée en 1846. Si elle a pour mission d’étudier «la langue, l’histoire et les antiquités grecques», ses missions archéologiques révèlent depuis la fin du XIXe siècle, les grandes étapes de l’histoire des Hellènes de la Préhistoire à la période hellénistique.
La fouille du mois, quant à elle, nous propose les résultats d’une mission très récente menée dans la Nièvre à Entrains-sur-Nohain au cœur d’une maison romaine. Ce site connaît au début de notre ère un âge d’or dont les vestiges gallo-romains (peintures, sculptures de divinités domestiques et surtout d'exceptionnels décors de stucs) témoignent.
Depuis les Journées nationales de l’archéologie, l’hôtel de Sade à Saint-Rémy-de-Provence a rouvert ses portes. Intimement lié au site archéologique de l’antique Glanum, il présente un nouveau parcours concentré sur l’imagerie politique sous l’Empire. Une visite à programmer durant l’été, les lieux fermant à nouveau leurs portes après les Journées du patrimoine.
À l’autre bout du monde, l’archéologie sous-marine permet de comprendre les secrets engloutis du lac Titicaca en Bolivie. Les projets mis en place depuis 2012 révèlent que ce bassin lacustre fut l’un des foyers culturels les plus importants de l’histoire de l’Amérique du Sud. Il a contribué à l’émergence d’une des civilisations majeure du continent : Tiwanaku (Ve-XIe siècle), dont les célèbres Incas récupérèrent un certain nombre de lieux de culte.
Le monde romain a beaucoup fait fantasmer les archéologues et les historiens ; son art est connu pour avoir fourni un certain nombre de représentations à caractère sexuel très cru. De nombreuses hypothèses ont été émises pour les expliquer. Pourtant la plupart d’entre elles ne tiennent pas compte de l’importance des données morales, sociologiques et juridiques qui, tour à tour, les contredisent. Loin d’une production uniquement destinée à favoriser les ébats amoureux et à s’adonner sans complexe aux plaisirs de Vénus, d’autres interprétations sont à considérer pour comprendre ces œuvres grivoises. C’est ce que vous propose notre article consacré à la portée symbolique des images à caractère sexuel à Rome.
Enfin, dans notre archéofolio, vous retrouverez une sélection d’œuvres présentées dans la nouvelle exposition du musée du quai Branly-Jacques Chirac, consacrée à «Jacques Chirac et le dialogue des cultures».
Imaginer «un lieu qui manifeste un autre regard sur le génie des peuples et des civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques», tels furent les mots de Jacques Chirac lors de l’inauguration du musée du quai Branly le 20 juin 2006. Pour son 10e anniversaire, l’institution consacre une exposition à celui qui fut son fondateur. À travers plus de 150 œuvres, elle révèle les goûts et les influences (tels les livres phares d’André Malraux ou de Claude Lévi-Strauss) qui ont marqué Jacques Chirac et les ambitions de sa politique culturelle. Elle montre aussi le regard nouveau qu’une Europe libérée de son ethnocentrisme porta alors sur les cultures et les civilisations lointaines.
Magazine : Archéologia n° 545 Page : 64-67