N° 27 - Juin 19
ISSN : 0570-6270
Les Écoles françaises à l’Étranger forment un exceptionnel réseau de cinq établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Établies en Grèce - École française d’Athènes, 1846, en Italie- École française de Rome, 1875, en Égypte - Institut français d’archéologie orientale, Le Caire, 1880), en Asie- École française d’Extrême- Orient, Paris, 1898) et en Espagne- Casa de Velázquez, Madrid, 1920), elles relèvent du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et remplissent une triple mission de formation, de recherche et de diffusion en sciences humaines et sociales. L’archéologie occupe une place à part dans leurs activités, au point parfois de sembler dominer les autres domaines scientifiques qui, pourtant, rayonnent avec autant de dynamisme et d’éclat.
Il est vrai que l’archéologie a joué un rôle fondateur dans l’histoire des Écoles. La première d’entre elles, fondée en Grèce sous le roi Louis-Philippe, a forgé le mythe d’une élite universitaire partie à la recherche des vestiges de l’Antiquité et chargée de représenter les nations savantes auprès d’un Orient jugé mal dégrossi. En ce début du XXIe siècle, les Écoles ont totalement changé de visage et l’archéologie qu’elles promeuvent se fonde sur la coopération, la technologie de pointe et la recherche innovante.
Dans un vallon isolé de la montagne thébaine sur la rive ouest de Louqsor se trouve un site exceptionnel, qui permet d’appréhender la vie quotidienne d’une communauté d’Égyptiens contemporains des grands pharaons du Nouvel Empire. Désigné par son nom arabe de Deir el-Medina, « le couvent de la ville », il comprend une zone d’habitations, un cimetière et des lieux de culte et de rassemblements aménagés pour les artisans chargés de creuser et de décorer les tombes de la vallée des Rois et de la vallée des Reines. En fonction durant presque 400 ans, l’établissement a été fondé au début de la XVIIIe dynastie, sous le règne de Touthmôsis Ier (vers 1490 avant J.-C.), et a connu plusieurs phases d’agrandissement avant d’être abandonné à la fin de la XXe dynastie, sous le règne de Ramsès XI, vers 1100 avant J.-C.
Auteur : Gaber (H.) - Larcher (C.)
Magazine : Archéologia hors série n° 27 Page : 40-45