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  Depuis 1834, la Société française d’archéologie organise annuellement un congrès pour partir à la découverte du patrimoine architectural d’un territoire, sous la conduite des meilleurs spécialistes. La publication des actes de ces congrès constitue aujourd’hui une collection de référence.
La dernière session du Congrès archéologique tenue en Anjou remonte à 1964. En l’espace de presque six décennies, le regard porté sur le patrimoine monumental a profondément changé ; les façons d’analyser les édifices se sont diversifiées, multipliant les approches et les points de vue. Ce renouvellement des études et le dynamisme de la recherche ont permis d’appréhender beaucoup plus finement un patrimoine d’une grande richesse, en particulier pour la période médiévale.

L’émergence de l’archéologie du bâti dans les années 1980 et le recours de plus en plus systématique à des techniques d’analyses variées accompagnées par des datations telles que celles fournies par le radiocarbone ou la dendrochronologie sont à l’origine d’avancées importantes. Elles ont permis d’affermir les référentiels typochronologiques qui constituent l’ossature sur laquelle s’appuient toutes les études sur l’évolution du patrimoine architectural. Par ailleurs, le cadre dans lequel les recherches sont maintenant conduites n’a bien souvent plus rien à voir avec ce qui se pratiquait dans les années 1960. Les études pluridisciplinaires accompagnent aujourd’hui fréquemment les chantiers de restauration. Avec l’approfondissement des connaissances, les domaines de spécialité se sont renforcés, appelant des collaborations qui donnent lieu à des approches collégiales fructueuses.

Les actes du 180e congrès de la SFA vous invitent donc à découvrir une sélection d’édifices représentatifs du patrimoine médiéval Angevin, des premiers temps de la chrétienté aux prémices de la Renaissance. La trentaine de contributions propose ainsi une présentation renouvelée de ces monuments, adossée aux tout derniers développements de la recherche.